Finie la dépendance envers ceux qui m'ont gentiment transportée ces longs mois, finis les zems ( motos)...

La Honda est arrivée hier sur le parking de l'école. Depuis le mois d'octobre que j'attends !

Mon lieu de travail.Je m'y plais beaucoup.

http://www.efemontaigne-cotonou.com

Je suis rentrée en taxi, par la route reliant Lomé à Cotonou. Google maps indique 153 km, 2heures de route.En fait, c'est le double.  Car Google ne connaît probablement pas l'état des routes togo-béninoises. Des grandes portions de route de terre, pleines de trous où on ne peut pas dépasser les 30km/heure.

Le passage aux douanes est folklorique ! 

Les capitales d'Afrique de l'Ouest se ressemblent. Joyeux ou triste bric à brac, selon la position qu'on occupe. Des immeubles inachevés, des petits marchés, des vendeurs de tout et n'importe quoi, du mouvement, des policiers, des affiches publicitaires d'une naiveté étonnante, des enfants partant à l'école, des palmiers, des klaxons, et la mer tout le long des boulevards. Même chaleur, même humidité. La piscine de l'hôtel a été appréciée.

Tout n'est pas comme sur ces images, loin de là. L'Afrique, aux contrastes permanents.

Le séminaire annuel des équipes de direction permet des rencontres avec ses pairs, des discussions, des échanges. A ces postes, on est souvent un peu isolé...Nous nous retrouverons en octobre à Cotonou.

Avant, je partais en stage à Meulan, Poissy, Les Mureaux, Castelnau, Palavas...

Autre aventure : demain, je pars en séminaire à Lomé, Togo.( dimanche 25)

Je mettrai bientôt des images.

L'harmattan est un vent très sec et poussiéreux d'Afrique de l'Ouest qui souffle vers le sud en provenance du Sahara et du Sahel et affecte le golfe de Guinée en hiver, entre la fin novembre et le milieu du mois de mars. Inconvénient majeur, il y a de la poussière partout. Les meubles, le sol en sont recouverts en permanence

. Avantage : il fait nettement plus frais et moins humide. Certains disent qu'ils ont froid. Moi, je revis. Particulièrement la nuit où les clims sont inutiles.

Hélas, c'est fini et la chaleur est de nouveau là avec de l'humidité. Tout le monde m'a dit que le pire serait en février mars.

Je vous présente deux petites soeurs-chats qui sont arrivées la semaine dernière.

Drôlissimes et incroyablement gourmandes.

Elles n'ont toujours pas de nom. Si vous avez des propositions...

Ici, pas de yacht luxueux.

Des embarcations fragiles où l'on se sent loin de tout et où on revient à l'essentiel.

 Le 10 janvier de chaque année est la journée du vaudou. Certains des mes compagnons ont loué des motos et sont partis assister à des cérémonies ( transes, sacrifices d'animaux...) J'ai préféré rester au bord du lac. Chacun son trip...J'ai choisi des images des villages plutôt que celles des petits cabris ensanglantés.

 Nous avons quitté Cotonou vers 11h, déjeuné à Ouidah, au restaurant du musée ZinSou( un délice !!!!) puis direction Possotomé (environ 80 km de Cotonou)

L'hôtel "Chez Théo" est situé juste à côté d'un village de pêcheurs. Sur le bord du lac Ahémé, une partie de l'hôtel est construite sur pilotis. On m'avait dit " tu verras, c'est l'endroit idéal pour se reposer." C'est vrai ! Et Théo est un hôte particulièrement chaleureux. RELAX !!!!

Ici aussi, tout le monde est sous le choc.

Sur la porte de mon bureau, comme sur d'autres...

Et me revoilà dans l'avion. Tout s'est bien passé. Nous avons survolé un nocéan de nuages, le désert pendant des heures. Les 6 heures ont passé vite. Bye bye Roissy, Bonsoir Cotonou.

Bonne année à tous !

Je repars sous les tropiques, le coeur lourd...

Si vous voulez m'écrire de temps en temps :

C DN

Valise diplomatique ( Ecole Montaigne Cotonou, Bénin)

13, rue Louveau

92 438 PARIS

Décollage vendredi 19 décembre à 23h40, arrivée à Roissy 6h du matin.

Puis embarquement pour Montpellier (9h/ 10h15).

"Charlot soldat"

Charlot est un soldat plutôt maladroit, malhabile pour marcher au pas mais dès qu'il y a des missions dangereuses, il se porte volontaire.

A l'ancienne, pour accompagner ce film noir et blanc et muet, 3 musiciens sur scène ont créé une musique originale, moderne et très bien adaptée.

Percus, sax, clarinette et clavier. 

Très bon moment. Les enfants dans la salle hurlaient de rire, les adultes aussi !

Mardi, j'ai accompagné une petite délégation d'élèves de l'école à Ouidah où avait lieu une commémoration de l'armistice de la grande guerre.

Beaucoup d'officiels ( que je ne préfère pas mettre sur ce blog privé). Les enfants ont entonné la Marseillaise et leur chant a été apprécié. Même Mme l'Ambassadrice les a félicités. 

David et le pêcheur ont découpé des filets de poisson.

Toutes sortes de recettes en découlent, toutes savoureuses.

80 km 

Partis d'Anvers, une vingtaine d'hommes et de femmes sont arrivés à Grand Popo,( dans l'hôtel où j'étais) en 2 CV !

Même pas fatigués ! A peine arrivés, sur la plage, apéritif et musique.

2 artistes découverts au musée. L'un, béninois, Kifouli Dossou a enquêté auprès des populations, leur demandant quelles devraient être les priorités du président : l'eau, les routes, les salaires des fonctionnaires, l'électricité pour tous...Il a réalisé des dizaines de masques colorés présentant des petites scènes de vie

. 

Le deuxième Bruce Clarke, anglais, traite de l'écriture et de l'histoire sur aquarelle et collages. Très beau.

Tout a une fin. Donc, il fallut rentrer.

La pluie d'abord puis les roues boueuses, surchargées.

7 heures pour faire 80 km. Des kilomètres d'embouteillage dans tous les sens interdits. Incroyable et inracontable.Le moteur de la voiture en surchauffe, l'arrêt de la voiture en pleine nuit dans un village sorti de nulle part.Et puis l'entraide : de jeunes garçons appelant des supposés mécanos déversant des bidons d'eau sur le moteur. Au coeur de la nuit, des sourires et des promesses que tout irait bien jusqu'à Cotonou.

Je ne m'étais pas sentie aussi heureuse, vivante, depuis longtemps.

Des vagues à 30°, ça change tout !!!

Repos absolu dans un cadre de rêve.

A bord d'un bateau de fortune, jolie promenade jusqu'à l'embouchure du Roy où le fleuve Momo rejoint la mer. Partout, des pêcheurs. L'eau, à l'embouchure, était calme et chaude.

Emmanuelle, Frédéric et Espéra.

Espéra est un petit enfant béninois de 5 ans : sa maman est morte en lui donnant naissance et il s'est retrouvé à l'orphelinat.Emmanuelle est venue de la région parisienne pour apporter des médicaments aux bébés et Espéra, qui faisait partie des "grands" ne l'a plus lâchée. Il l'a "adoptée".Depuis, elle vient tous les trimestres le voir, donne de l'argent pour son éducation...Elle l'a emmené, avec son mari, découvrir la mer, la piscine. Ce petit garçon débordait de vitalité. En partant, il m'a envoyé des dizaines de bisous qui m'ont émue, comme vous pouvez l'imaginer.

C'est un cordon de sable qui relie Cotonou à Ouidah. D'un côté, il longe la mer avec ses plages de sable fin. De l'autre, il effleure la lagune bordée de palmiers et de champs. De part et d'autre, les pêcheurs sont là.

La porte du non retour

A une quarantaine de kilomètres de Cotonou, la ville historique de Ouidah.Les européens s'y livrèrent au commerce fructueux du "bois d'ébène".

Au centre, l'ancien fort portugais qui abrite un musée consacré en partie à la traite négrière. Le guide Jules était passionné par l'histoire de son pays et passionnant du début à la fin. L'ancien fort français fut complètement rasé. Du fort portugais, on peut poursuivre par la route des esclaves (3,5 km) jusqu'à la porte du NON RETOUR, qui marque l'endroit où les esclaves étaient embarqués pour l'Amérique. Moment fort...

Visite à la fondation Zin-Zhou ( franco-béninoise) qui existe aussi à Cotonou. Musée d'art contemporain avec un petit restaurant où des serveurs adorables apportaient toutes sortes de délices. Endroit à ne pas manquer. Des artistes plus ou moins renommés, plus ou moins engagés, de belles découvertes ! Mais impossible de photographier. Le fort :

Repos indispensable. Je termine cette première période épuisée.

Promis, en fin de semaine prochaine, des nouvelles photos.

A bientôt...